1 - Témoignages : b : La Gastroplastie Verticale Calibrée : 
Aurélien G. 29 ans, en couple, problème de surpoids depuis plusieurs années déjà, vie de famille, loisirs… sans trop de méfait apparent, mais intérieurement l’obésité crée beaucoup de dégâts (apnée du sommeil, augmentations des tissues adipeux (graisses), hypertension artérielle, diabètes…)
Jusqu’au jour ou : un matin en allant au travail, je n’ai pas arrêté de m’endormir au volant (lieux de travail différents chaque jour car remplaçant sur plusieurs sites pour la même société) donc très dangereux pour moi mais aussi pour les autres usagers de la route.
Donc prise de rdv chez mon généraliste, qui me fait faire des tests d’équilibre, me pose un tas de questions sur ma vie, (pas de choc émotionnel récent, perte d’un proche, travail…), tout cela n’a rien donné prise de sang dans les normes mais toujours une somnolence diurne excessive, à l’époque je dormais plus de 15 à 16 heures par jour, donc impossibilité de travailler normalement, donc début de l’arrêt maladie.
Rdv chez un pneumologue pour un examen, qui a été suivi d’un test pour l’apnée du sommeil à mon domicile, qui n’a révélé rien de spécial, (apnée ou hypopnée moins de 2 par heure), mais toujours aussi fatigué et surtout sans réelle cause.
Donc j’ai fait un peu le tour du sommeil sur le net, et j’ai trouvé une clinique du sommeil près de mon domicile, donc j’ai vu avec le pneumologue, et mon généraliste pour avoir une ordonnance pour aller consulter, ce qui m’a parut délicat car c'est au patient de faire les démarches.
Au bout de 3 mois d’attente sans aucun changement, convocation pour une nuit de surveillance hospitalière, (la polysomnographie (PSG), l’électro-encéphalogramme (EEG, témoin de l’activité électrique du cerveau), de l’électro-oculogramme (EOG, qui enregistre les mouvements des yeux) et l’électromyogramme (EMG, qui mesure le tonus électrique du muscle de la houpe du menton). Deux électrodes posées sur la poitrine permettent l’enregistrement de la fréquence cardiaque (qui varie en fonction du sommeil et d’éventuels troubles respiratoires)).
Suivi le lendemain de Tests Itératifs de Latence d’endormissement (TILE), dormir 20 minutes toutes les 2h durant 8 à 10h.
Résultat envoyé au pneumologue 21 jours après, qui m’a convoqué en urgence le lendemain midi, et qui m’a dit je pensais que la clinique du sommeil s’était trompé de dossier car eux ont trouvé des apnées et hypopnées à hauteur de 44 par heures soit une toutes les 1minute36.
Donc appareillé en urgence 2 jours après. Suivi d’un contrôle très régulier, pour voir si la machine (PPC pression, positive continue) était bien réglée en fonction de l’évolution des apnées, bonne correction mais toujours sans changement, à part les apnées qui sont corrigées. Mais toujours aucun impact sur ma somnolence diurne, qui elle perdure encore.
Donc rdv chez un gastro-entérologue, qui me parle d’opérations diverses (ANNEAU, GVC, SLEEVE, BY-PASS, BALON) qui ne m’enchantent pas du tout, je ne veux pas passer sur le billard.
Donc changement de voies, suivre une ETP (Education, Thérapeutique Personnalisée) 4 semaines dans une clinique pour un suivi thérapeutique adapté sur l’alimentation. On réapprend à manger de tout car il n’y a aucun interdit, juste la quantité, et les moments de prendre certains aliments. Ceci accompagné d’activité physique adaptée à chacun, mais surtout pas un concours de qui va perdre le plus et le plus vite. Par contre sur la perte de poids sur la durée, et pour ne pas reprendre par la suite.
Mais pour moi j’ai eu une perte de poids, additionnée d’un gain de masse maigre (muscle), mais après le retour au domicile, j’ai continué à manger pareil (j’étais chef gérant en cuisine collective) donc pour moi pas trop de difficulté de ce côté là, mais l’activité physique elle n’a pas suivi, ce qui ma donc valu une reprise total de ma perte, de poids.
Toujours autant de problème de somnolence diurne, à mes différents suivis (HDJ, Hôpital De Jour) où l’on fait un bilan complet (sanguin, alimentation, impédancemétrie multifréquence (calcul des différentes matières du corps (masse maigre (muscle), masse grasse, eau, masse osseuse…), psychologique, médical…). L’on m'a proposé d’envisager l’opération pour réussir à perdre ce surpoids, qui continue à perturber mon sommeil. Consultation avec la famille, amis, docteurs, professionnels de santé, personnes opérées également ou non) les avis on été riches et variés, mais après mures réflexions je me suis orienté dans cette voie avant que mon organisme n’ai plus la force, ni le choix que de se détruire encore plus.
Donc après le fameux parcours du combattant comme certains le décrivent, voir différents spécialistes pour constituer le dossier préopératoire qui passera en commission régionale, lieu ou la validation de l’opération est validée ou non, représentée par des chirurgiens, nutritionnistes, psychologues, infirmiers(ères)…
Me voilà avec le rdv chez mon chirurgien qui m’explique les différentes opérations, je décide après réflexion mais en mon âme et conscience (car oui on vivra avec tout le restant de notre vie), il m’indique donc une date d’opération, des dernières démarches à faire, et me précise que je pars dè la fin de l’hospitalisation au centre de soins de suite et rééducation ou j’avais été un an auparavant, pour une rééducation alimentaire complète.
Car oui l’opération impacte des changements, sur le poids, le physique, mais surtout sur notre façon de nous réalimenter sereinement.
Et comme beaucoup trop vous le diront « puff » l’opération c'est la solution de facilité, tu n’es pas combattant, tu n’as pas de volonté… et bien non car il faut réapprendre beaucoup de choses, que l’on faisait, (certes mal, mais dont on n’avait pris l’habitude depuis trop longtemps déjà) mais aussi quelques sacrifices (boissons gazeuses, alcools…).
Mais quand on voit le résultat, à 5 mois de l’opération, et bien moi je ne regrette vraiment pas, ma démarche pour me sortir de cette maladie qui est l’obésité, bien au contraire car depuis l’on ma décelé de l’hypersomnie idiopathique (sans cause avérée, je dors plus de 11h/24h).
Après il ne faut pas privilégier telle ou telle opération, car chaque personne réagit différemment, même si l’acte est le même partout, car les techniques sont les mêmes.
Mais opération ou non il faut continuer à se faire suivre consciencieusement, car moi j’ai rencontré bon nombre de personnes opérées il y a de ça 10 ou 20 ans déjà qui m’ont dit et bien au moins toi tu à eu un suivi derrière ils ne t’on pas lâché à l’aventure seul, car plus des ¾ on reprit leurs poids d’origine, voir plus et donc sont déçus mais n’ont plus la possibilité de revenir en arrière.
Aurélien G. 29 ans
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